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Licence Creative Commons Effets induits de la pauvreté sur les conditions de vie des personnes handicapées à Korhogo au Nord de la Côte d'Ivoire

8 mars 2019
Durée : 00:19:04
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Cette rencontre était soutenue par le CEREFIGE, l’Université de Lorraine et le réseau de recherche ALCOR (Alternative Consumption Research - groupement d’intérêt thématique de l’Association Française de Marketing).

La proportion d’individus en situation de handicap dans le monde s’élèverait à environ 15% (OMS et Banque Mondiale, 2011). Or, parce qu’elle affecte substantiellement le développement économique et social (Albrecht, 2014), la question du handicap ne saurait s’affranchir d’une compréhension en profondeur des pratiques et expériences de consommation des individus, et ce, quelle que soit la nature de leur déficience.

Depuis leur développement au cours des années 1970, les travaux établissant la jonction entre handicap et consommation n’ont eu cesse d’occuper une place croissante dans le paysage académique international. En témoignent des recherches récentes en comportement du consommateur (e.g. Beudaert, Gorge et Herbert, 2017 ; Dubost, 2018 ; Nau, Derbaix et Thévenot, 2016), ou encore la parution d’un numéro spécial d’ALTER European Journal of Disability Research en 2014.

Toutefois, comme l’ont constaté Nau et al. (2016), nombreux sont les travaux qui demeurent relativement descriptifs. Ceux-ci décryptent par exemple les barrières à l’accès inhérentes aux environnements commerciaux et évaluent conjointement l’efficacité des cadres législatifs en vigueur (e.g. Kaufman-Scarborough et Baker, 2005 ; Yu, Tullio-Pow et Akhtar, 2015). Or, en dépit de leur utilité indéniable pour les praticiens, ces travaux tendent à présenter un faible ancrage théorique. De surcroît, ceux-ci s’inscrivent généralement dans le modèle social du handicap, lequel fait pourtant l’objet de vives critiques en raison de sa prise en compte insuffisante de l’expérience subjective de déficience (voir, par exemple, Anastasiou et Kauffman, 2013 ; Shakespeare et Watson, 2001).

Sur la base de ces différents constats, comment les recherches couplant handicap et consommation peuvent-elles enrichir – et a fortiori dépasser – la perspective usuelle fondée sur le modèle social ? Quels sont les cadres théoriques et dispositifs méthodologiques susceptibles d’accroître notre compréhension de la consommation des individus en situation de handicap ? Telles sont les questions poursuivies par cette Première Rencontre Interdisciplinaire Handicap et Consommation.

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