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Licence Creative Commons De la diabolisation à la banalisation: La figure du skinhead au gré des logiques médiatiques et publicitaires

9 mars 2021
Durée : 01:23:00
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La Troisième séance du séminaire Arts et industries culturelles Nancy, centrée sur le thème « Serial and Musical Studies ». À cette occasion, on a eu le plaisir d’accueillir et d'écouter :

Gildas Lescop, docteur en sociologie, sur le thème suivant :

 De la diabolisation à la banalisation: La figure du skinhead au gré des logiques médiatiques et publicitaires

Cette séance a eu lieu le 09 mars 2021, à partir de 17h00, en visioconférence (sur la plateforme Zoom) dans le cadre du 2L2S.

Résumé de l'intervention
Après avoir longtemps été diabolisé, se peut-il que le mouvement skinhead soit entré dans une phase de normalisation via une banalisation de son style ? La participation de vrais skins à un clip de Beyoncé ou l'utilisation de l'imagerie skinhead par la marque Calvin Klein peuvent témoigner d'une domestication de cette sous-culture présentée naguère comme déviante et menaçante.
Pour juger de cette évolution, cette intervention se propose de revenir sur les logiques médiatiques de dramatisation qui ont d'abord conduit la figure du skinhead à devenir ce « démon familier » qui s'ancrera dans l'imaginaire collectif. Il sera vu ensuite comment, sous l'effet de logiques publicitaires, cette figure tend à se banaliser, à l'image d'un mouvement en quête de neutralité et de ses formes actuelles d'engagement et d'investissement.

Biographie succincte
Gildas Lescop est docteur en sociologie de l’Université de Franche-Comté et chercheur associé à l'IRMÉCCEN (Institut de Recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique - EA 7546 - Arts & Médias, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3).
Il est membre du projet PIND, Punk is not dead, une histoire de la scène punk en France, et ancien ATER (2018-2020) auprès de l'Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (département de l'Institut de la Communication et des Médias, UFR Arts & Médias).
Il est l'auteur de la première thèse soutenue en France sur le mouvement skinhead. Un objet d'étude qui l'a amené à se spécialiser dans l'étude des sous-cultures d'origine britannique et à s’intéresser à différentes thématiques liées à l'émergence, la construction, la diffusion et la réception, la représentation et la perception, l'appropriation et la récupération (politique, commerciale) de ces divers courants musicaux et stylistiques au cours de leur histoire ainsi qu'à leurs formes d'expression actualisées.

Quelques publications du conférencier

Gildas Lescop, « Honnie soit la oi! : naissance, émergence et déliquescence d'une forme de protestation et musicale », Volume ! Autour des musiques actuelles, vol. 2, n°1, 2003, pp. 109-128.

Gildas Lescop, « De la fascination musicale : stratégies et représentations de l'extrême droite », in J.-M. Seca (éd.), Musiques populaires underground et représentations du politique, Cortil-Wodon, InterCommunications/EME, 2007, pp. 244-271.

Gildas Lescop, « Skinheads : du reggae au Rock Against Communism, d'une contre-culture à une ‟contre-contre-culture‟ sous influence musicale », Volume ! Contre-Cultures, théories & scènes, vol. 9, n°1, 2012, pp. 129-149.

Gildas Lescop, « Réflexions socio-historiques sur les enjeux politiques et identitaires de l'évolution des styles musicaux en Jamaïque », Cultures-Kairós, Revue d’anthropologie des pratiques corporelles et des arts vivants, 2013 : http://revues.mshparisnord.org/cultureskairos/index.php?id=721

Gildas Lescop, « Le mouvement skinhead entre les lignes : écrits et enjeux de définition autour d’une subculture », in Ferreol Gilles et Tuaillon Demesy Audrey (sous la dir. de), L'Écrit : comment rendre compte d'une recherche ? Séminaire CS3 2013-2014, Besançon, Université de Franche-Comté, pp. 101-113.

Gildas Lescop, « “Too much fighting on the dance floor”, Retour sur une époque troublée au travers du Ghost Town des Specials », Actes du colloque international organisé à l'université de Rouen Normandie les 1er, 2 et 3 juin 2017. https://journals.openedition.org/criminocorpus/4191

Gildas Lescop, « Le double je », in Luc Robene et Solveig Serre (éd.), Underground ! Chroniques de recherche en terres punk, Paris, Riveneuve, 2019, pp. 63-101.

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