Défiler vers le haut

Licence Creative Commons Séminaire F.L.Wright - Californie & Arizona : de nouveaux terrains d'expression - Gilles MARSEILLE

22 octobre 2015
Durée : 00:44:20
Nombre de vues 342
Nombre d’ajouts dans une liste de lecture 1
Nombre de favoris 0

Cette troisième séance du cycle chronologique est dédiée à la période 1919-1939, s’ouvrant avec le chantier de la maison Barnsdall à Los Angeles (dite Hollyhock House) et s’achevant à la veille de la grande rétrospective sur Frank Lloyd Wright au MoMA de New York en 1940. Cette période voit en Europe l’émergence du Mouvement moderne (Bauhaus, Le Corbusier, etc.) ce qui amène à s’interroger sur le positionnement de Wright lors de ce moment décisif de l’histoire de l’architecture. Période de crise pour l’architecte américain, les années 1920 et 1930 sont aussi celles de son œuvre la plus célèbre : Fallingwater (1934-1937). Ces questionnements sont traités dans les trois parties qui suivent.

Première partie : Californie & Arizona : de nouveaux terrains d’expression

          Se déplaçant sans cesse depuis 1909 au gré des commandes et de sa vie privée, Wright tente de se fixer à Los Angeles au début des années 1920. La présence de son fils architecte (Lloyd Wright) et le chantier d’une imposante villa pour Aline Barnsdall (rencontrée à Chicago) expliquent ce choix. La villa Hollyhock (1919-1921) est suivie par les Textile Block Houses des années 1923-24. La conception de ces édifices rend compte d’influences proprement californiennes (proximité avec le monde précolombien, paysage spécifique). Elle donne lieu aussi à des collaborations avec l’architecte d’origine autrichienne Rudolph Schindler, rapidement rejoint par son compatriote Richard Neutra. La relation avec le premier est l’occasion de pointer la grande violence verbale dont fait parfois preuve Wright face aux figures qui cherchent à lui faire de l’ombre.

          La période est aussi celle de graves crises personnelles : divorce, relation tumultueuse avec Miriam Noel, rupture émaillée de conflits, arrestation, incendie de Taliesin qui sera bientôt hypothéqué, etc. Ces difficultés n’interdisent pas à l’architecte d’imaginer des projets certes jamais construits mais préparatoires aux œuvres majeures des années 1940-1950.

          Enfin, les années 1920 permettent aussi à Wright d’explorer un autre paysage : le désert. La Death Valley (Californie, Nevada) puis l’Arizona donnent lieu à des projets « telluriques » dont l’un des exemples le plus célèbre est le San Marcos-in-the-desert Resort Inn de 1928 à Phoenix. La préparation de ce chantier jamais entamé conduit Wright à reproduire la tradition des camps de bois et de toile que construisaient les pionniers américains dans les terres arides de l’Ouest (camp d’Ocatillo, 1929).

 Informations

  • Ajouté par : Nicolas Duquennoy
  • Mis à jour le : 28 octobre 2015 00:00
  • Type : Colloques et Conférences
  • Langue principale : Français
  • Discipline(s) :